Le minimalisme

Le minimalisme est souvent présenté comme un mode de vie ou une philosophie de vie qui, de manière simpliste, pourrait être résumé par le fait de posséder peu de choses matérielles. Mais cette approche de développement personnel peut aller beaucoup plus loin…

Une maison rangée
Un esprit apaisé

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Les origines du minimalisme

Le mot « minimalisme » est apparu aux Etats-Unis dans les années 60 pour dénigré un nouveau mouvement artistique. Mais ici on parle surtout du mouvement qui veut s’ancrer dans notre vie quotidienne.

Note : Le phénomène du minimalisme est apparu lorsque que les effets négatifs de la société de consommation ont commencé à apparaitre. C’est donc lié à une prise de conscience individuelle et collective des limites de la société orange (voir la Spirale Dynamique) c’est-à-dire d’une part, de l’incapacité des valeurs de cette société à nous satisfaire mais aussi, d’autre part, de la souffrance que ce modèle de société peut générer. Cette prise de conscience du problème pousse certaines personnes à imaginer des solutions. Le minimalisme est une de ces solutions qui ont émergées et parmi lesquelles on retrouve la sobriété heureuse défendue par Pierre Rabhi par exemple.

Note : Mark Assenzahl consommation d’expérience versus biens

Note : insatisfaction et souffrances

Le minimalisme peut être vu comme une réponse à la société de consommation qui nous pousse à acheter toujours plus : plus nouveau, plus de quantité, plus de fonctionnalités, etc. Mais aussi à acheter à crédit. C’est bien sûr à la culture des Etats-Unis que cela fait penser avec ses millions de foyers américains qui possèdent plusieurs cartes de crédit qui leur servent à acheter toujours plus de choses que bien souvent ils n’utilisent jamais.

Cela nous évoque aussi les folles bagarres qui avaient lieu à l’ouverture des magasins lors du black friday aux Etats-Unis.

black friday minimalisme

L’idée de la société de consommation, dans une démarche très individualiste, c’était de posséder plus de choses et de posséder les dernières technologies offertes par le progrès technique, dans le but d’obtenir plus de confort et de sécurité.

Mais cette idée a vite montré ces limites pour beaucoup de gens. En effet le bonheur ne peut pas se résumer au fait d’avoir du confort matériel. Même si l’idée du confort peut provoquer une frustration pour ceux qui n’en n’ont pas, surtout lorsqu’ils voient ceux qui en ont, l’idée du confort ou du progrès ne suffit pas à rendre la plupart d’entre nous heureux.

Par ailleurs cette société de consommation à outrance a vite montré ces effets négatifs sur nos vies : individualisme, surexploitation des ressources naturelles, destruction des espèces, pollution, dérèglement climatique.

Des origines encore plus lointaine

Mais les premiers minimalistes ne sont pas apparus au XXe siècle. On peut dire que les premiers minimalistes d’une certaine manière sont les peuples nomades qui vivaient sur notre planète il y a plusieurs milliers d’années, le nomadisme nécessitant de voyager léger. Quelques peuples aujourd’hui continuent de vivre de cette manière.

Dans le monde religieux aussi de nombreux mouvements plaident depuis très longtemps pour une vie détachée des choses matérielles. C’est le cas des moines qui, dans la culture chrétienne ou bouddhiste par exemple, vivent libres de toute possession.

Les différentes motivations

Aurélie de la chaîne Youtube Une Vie Simple et Zen distingue parmi les personnes qu’elle a accompagné 6 types de profil chez les minimalistes :

  • Le minimaliste écologiste : acheter moins et mieux (occasion, enseignes éthiques…) pour minimiser son impact sur la planète
  • Le minimaliste économe : souhaitée ou contrainte cette approche vise à minimiser ses dépenses
  • Le minimaliste rebelle : lutter contre la société de consommation, presque comme un engagement politique
  • Le minimaliste yogi : favoriser son bien-être en ayant moins de sollicitations autour de soi
  • Le minimaliste productif : gagner du temps pour être plus efficace, rester concentré sur ses priorités
  • Le minimaliste curieux : commence par s’informer puis teste progressivement ce mode de vie

Bien sûr on peut se retrouver dans plusieurs de ses motivations, mais pour Aurélie on a généralement un tendance dominante qui peut se retrouver parmi ces 6 valeurs principales (même s’il en existe d’autres plus minoritaires).

Les principes du minimalisme

Vous l’avez sans doute compris il n’y a pas vraiment de fondements profonds dans le minimalisme. Il est surtout né d’un mal être provoqué ou accentué par l’accumulation de biens matériels qui, au final, s’avèrent incapables de soulager notre souffrance ou de nous aider à être plus heureux.

On trouve par contre des principes ou des actions claires à mettre en place dont voici quelques exemples.

L’idée est de réduire les possessions matérielles en ne gardant que celles qui sont nécessaires. C’est à vous de définir les objets qui sont importants pour vous, ceux qui sont nécessaires à votre bonheur. Ensuite faites le tri. Vous pouvez donner tout le reste à des associations ou à des personnes qui en ont besoin.

Et bien sûr à chaque nouvel achat pensez à bien réfléchir à l’impact qu’aura ce nouvel objet. Est-il utile et nécessaire ?

Notre avis sur le minimalisme

Le minimalisme n’est pas une manière de vivre, c’est une méthode qui nous aide à mieux gérer nos objets et la relation que nous avons avec nos objets ou les objets que l’on désire. Elle se base sur des principes simples et faciles à comprendre.

Pour devenir minimaliste, quel que soit le degré de minimalisme que vous souhaitez atteindre, il n’existe pas une institution ou une fédération qui pourrait être une référence. Il existe surtout des livres, généralement personnel. C’est donc un peu à vous de voir comment vous souhaitez vous y mettre. Le plus simple étant de lire un ou plusieurs livres, de choisir celui qui vous plait et de suivre les conseils.

Pourquoi nous pensons que le minimalisme est plutôt une bonne approche ?

Le minimalisme nous invite à réfléchir sur le désir que nous ressentons pour certains objets et sur les actions que nous réalisons concernant ces objets : projet d’achat, achat, usage, désintérêt, oubli. Aussi, il nous invite à réaliser des actions qui auront des conséquences positives sur votre vie comme :

  • La modération matérielle (ex : apprendre à vivre avec le juste nécessaire)
  • La modération mentale (ex : ne pas entretenir des pensées ou des désirs récurrents concernant un nouvel objet)
  • Le lâcher-prise (ex : abandonner un projet d’achat)
  • Le don (ex : offrir un objet déjà acheté à une association)

Il vous permettra d’économiser votre argent et de réduire votre impact écologique. Il vous permettra de gagner du temps et de désencombrer votre maison. Et surtout il vous permettra d’être plus détendu et plus disponible pour ce qui est vraiment important pour vous.

Le minimalisme n’est pas une finalité, mais il peut être une manière de progresser dans votre développement personnel.

Pour aller plus loin

Voir aussi

Frugalisme, sobriété, simplicité volontaire, modération, décroissant…

Livres

  • minimalisme, de Ryan Nicodemus et Joshua Fields Millburn

Retrouvez toutes nos recommandations de lectures ici.

Documentaires

Auteur : Gabriel Doutreligne
Dernière modification : 01/03/2024